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Héros antiques. La tapisserie flamande face à l’archéologie, exposition au Musée Rath, Genève, du 29 novembre 2013 au 2 mars 2014

Les Héros antiques : un thème qui fait rêver, qui renvoie à la fascination exercée par les exploits relatés dans les récits historiques. En fin d’année 2013, le Rath accueille Héros antiques. La tapisserie flamande face à l’archéologie, une exposition qui fait dialoguer d’immenses tapisseries du XVIIe siècle mettant en scène des figures historiques ou des empereurs romains avec des objets archéologiques.


Héros antiques. La tapisserie flamande face à l’archéologie, exposition au Musée Rath, Genève, du 29 novembre 2013 au 2 mars 2014
Un jeu de regards étonnant entre le témoignage porté par les objets antiques, les représentations du XVIIe siècle et l’appréciation de l’archéologue d’aujourd’hui.

Un pan prestigieux des collections du MAH retrouve actuellement toute sa splendeur dans les ateliers de restauration De Wit à Malines, en Belgique. Depuis 1949, les tapisseries du XVIIe siècle qui faisaient partie du legs Revilliod à la Ville de Genève n’avaient plus été exposées. Dix d’entre elles le seront à nouveau au Musée Rath en cette fin d’année, dans le cadre de l’exposition Héros antiques. La tapisserie flamande face à l’archéologie. Elles seront accompagnées de huit tapisseries monumentales léguées en 1993 à l’État de Vaud et faisant partie de la collection Toms à Lausanne.

Sorties des réserves pour l’occasion et pour certaines totalement inconnues du public, ces séries de tapisseries ont pour sujet l’histoire de grandes figures de l’Antiquité romaine et illustrent leur fonction et leur interprétation à l’époque baroque. Du héros légendaire Decius Mus, en passant par Scipion, le vainqueur d’Hannibal, et Alexandre le Grand, on arrive aux empereurs romains Titus et Vespasien qui détruisirent le Temple de Jérusalem, puis à Constantin, considéré comme le fondateur de l’Empire chrétien. De grand format, ces oeuvres d’art sont dans un état de conservation remarquable et certaines sont tissées avec des fils d’or et d’argent.

L’exposition se développera autour de quatre axes :

• Permettre au visiteur d’apprécier pleinement les tentures du point de vue esthétique et de s’approprier leur mode d’expression – la tapisserie a en effet longtemps représenté le summum du raffinement et du faste en termes de décor d’intérieur.
• Illustrer par des exemples précis la genèse de l’iconographie, puis la mettre dans une perspective historique pour saisir le message dont elle était chargée à l’époque.
• Comprendre comment l’archéologue d’aujourd’hui perçoit cette reconstruction de l’Antiquité, dont les connaisseurs du XVIIe siècle vantent l’exactitude.
• Initier les visiteurs à la technique de la tapisserie.

En regard des tapisseries, objets archéologiques, moulages, estampes, livres, armes, monnaies et médailles faciliteront en effet l’accès au monde fascinant créé par les lissiers flamands. Les collections de la Fondation Gandur pour l’Art et du Musée Saint-Raymond de Toulouse renforceront celles du Musée d’art et d’histoire. En outre, deux portraits de Constantin seront prêtés par le Musée Grassi de Leipzig et le Museum Schloß Fasanerie d’Eichenzell.

Le lien entre tapisserie et archéologie, les deux facettes de l’exposition, sera apporté notamment par la présentation de la traduction d’un texte du IVe siècle de l’empereur Julien, Les Césars, par le baron de Spanheim, savant d’origine genevoise. Une traduction qu’il publie à l’époque même de la réalisation des tapisseries.

Catalogue

Un catalogue accompagnera cette exposition. Introduit par Marielle Martiniani-Reber et Giselle Eberhard Cotton, il offrira une contribution de Lorenz Baumer, professeur d’archéologie de l’Université de Genève, sur Archéologie et art antique à l’époque baroque. Jan Blanc, professeur d’histoire de l’art de la période moderne à l’Université de Genève, s’intéressera à la question de L'antique dans les tapisseries européennes. Matteo Campagnolo se penchera enfin sur Constantin tel que le représente vers 1660 la tapisserie, modèle des rois de la Contre-réforme, et la subtile riposte réformée. Le baron de Spanheim, savant d’origine genevoise, publie alors sa traduction d’un texte du IVe siècle, Les Césars de Julien l’Empereur, qui fait de Constantin le fossoyeur de l’Empire.

Informations pratiques

Musée Rath
Place Neuve
1204 Genève
Ouvert de 11 à 18 heures, deuxième mercredi du mois de 11 à 20 heures
Fermé le lundi
Entrée CHF 15.- | tarif réduit CHF 10.- ; libre jusqu’à 18 ans et le premier dimanche du mois


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Pierre Aimar
Mis en ligne le Dimanche 1 Décembre 2013 à 14:09 | Lu 258 fois

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