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Exposition De main en main, du 5 avril au 9 juin 2013 à la galerie d’art d’Aix-en-Provence

Sculptures de Dominique Angel, Richard Baquié, Judith Bartolani, César, Toni Grand, André Masson, Richard Monnier, Germaine Richier, Arnaud Vasseux


Exposition De main en main, du 5 avril au 9 juin 2013 à la galerie d’art d’Aix-en-Provence
Si les ateliers du midi sont réputés pour leur apport à l’histoire de l’art dans le domaine de la peinture, ils n’ont pas moins joué un rôle majeur dans celui de la sculpture. Sans chercher à reconstituer une généalogie idéale qui relèverait plus d’une mythologie légendaire que d’une véritable histoire de l’art, on peut se référer au développement en Provence de l’oeuvre du dalmate Francesco Laurana (vers 1430 – 1502) ou à la brillante carrière du marseillais Pierre Puget (1620 – 1694). Qu’ils viennent d’ailleurs ou qu’ils soient originaires du Sud de la France, les sculpteurs ont fait des ateliers du midi un des creusets de développement de la grande sculpture universelle.

Le XXe siècle n’a pas échappé à ce phénomène. Plusieurs des principaux sculpteurs actifs de cette époque possèdent un lien étroit avec les territoires du Sud de la France : Pablo Picasso multipliant ses expérimentations en trois dimensions après son installation sur la Côte d’Azur puis à Vauvenargues ; Germaine Richier, originaire de Grans, près de Salon-de-Provence, familière d’Antibes et de Montpellier ; André Masson, réalisant en bronze plusieurs modèles de sculptures plus anciens après son installation à Aix-en-Provence ; César Baldaccini (dit César), toujours resté fidèle à son quartier natal de la Belle-de-Mai à Marseille… sans parler de Toni Grand dont l’enseignement, à Marseille puis à Paris, a marqué toute une génération. Plusieurs exemples additionnés ne suffisent toutefois pas à constituer un « foyer ».

L’exposition « De main en main » cherche justement à interroger ces coïncidences, non pas dans un esprit de localisme, mais pour essayer de comprendre comment certaines interactions ont pu avoir lieu entre différents sculpteurs, comment un état d’esprit vis-à-vis de la sculpture a pu émerger et se transmettre. Si l’on retient l’image d’un relais qu’on se passe, comment ce dernier a-t-il pu circuler ? A-t-il servi de ciment entre les membres d’une même génération ou plutôt dans la verticalité d’une relation de maître à élève ? Quels rôles ont pu jouer les lieux d’enseignement, l’école des Beaux-Arts de Marseille en particulier ? Existe-t-il d’autres points de rencontres pour ces individualités ? Dessinent-ils, bout à bout, les contours d’une « géographie artistique » propre à la sculpture ?

Le titre de l’exposition voudrait aussi rappeler la dimension tactile et sensuelle des oeuvres en trois dimensions. La sculpture se prend, se touche ou à défaut se laisse percevoir dans cette dimension palpable. C’est une histoire de matières, d’assemblages, de vides et de pleins, de jeux d’échelle du plus petit au plus grand… d’un rapport à l’espace et aux sens qui évoluent avec le temps, tout en maintenant une fidélité absolue à la notion même de sculpture. C’est enfin une histoire de caractères bien trempés, d’artistes charismatiques qui ont laissé des empreintes profondes chez ceux qui les ont rencontrés, une histoire humaine autant qu’artistique, en quelque sorte.
Jean-Roch Bouiller

Pierre Aimar
Mis en ligne le Jeudi 28 Mars 2013 à 19:45 | Lu 229 fois

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