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Evelyne house of shame 2, Cie La Zouze et Les sept planches de la ruse d'Aurélien Bory, par Philippe Oualid

Deux œuvres diamétralement opposées : des exhibitions d'aliénés sur trois thèmes et une scénographie très élaborée qui s'inspire d'un jeu chinois


Evelyne house of shame 2
Par la Compagnie La Zouze-Christophe Haleb
www. lazouze. com . lazouze. com
Palais Longchamp-Musée des Beaux-Arts
23, 24 Juin 2009.

Christophe Haleb serait-il un nostalgique du happening ? Après une première édition au Palais de la Bourse, il invite les spectateurs dans les vastes salles du Palais Longchamp pour les confronter aux performances improvisées de ses comédiens-danseurs (Séverine Bauvais, Katia Medici, Viviane Moin, Luis Guerra, Christophe Le Blay, Arnaud Saury) qui se livrent à des exhibitions d'aliénés sur trois thèmes : don de boutons, "Moi, c'est Tata!", et french kiss. . .
Grossièrement travestis de maillots noirs en polyester ou de robes de bal confectionnées à partir de sacs-poubelles, ces derniers réalisent sur des trétaux, en différents endroits du musée, des tableaux de groupe où le silence le dispute aux hurlements, à la déclamation délirante de cancans stupides ou à l'échange burlesque de trivialités ordurières. On a ainsi l'impression d'assister à des sketches présentés sur des chars de la Gay Pride dans un esprit de dérision totale, mais peu s'en faut que ce spectacle, emblématique du Festival, ne paraisse constamment déprimant. Certes il y a des fans de La Zouze, en dress code "le noir te va si bien", des amis qui en redemandent, mais le gros du public, adepte du rire forcé, venu là par curiosité, a tôt fait de se lasser de cette folle parade, et quitte les lieux au bout d'une heure, de mauvaise humeur, sans applaudir, alors que le happening était prévu pour durer cinq heures !. . .

Les sept planches de la ruse d'Aurélien Bory.
Auditorium du Parc chanot, 25 Juin 2009.

Avec Aurélien Bory, nous pénétrons dans un univers radicalement différent. Dans une scénographie très élaborée qui s'inspire d'un jeu chinois, le Tangram, les interprètes chinois de l'Opéra de Pékin circulent au milieu d'éléments cubiques ou triangulaires qu'ils ne cessent de déplacer dans des combinaisons savantes avant de les gravir, ou de réaliser dans les espaces libres de ce décor constructiviste, quelques figures acrobatiques des plus scabreuses. Une joueuse d'erhu, violon à deux cordes, trois cantatrices, agrémentent ces tableaux pour la partie musicale. Quant au mouvement chorégraphique, il se réduit le plus souvent à des déplacements de groupe extrêmement rapides, à petits pas, ou à une gestuelle de cinéma expressionniste qui crée une atmosphère mystérieuse ou inquiétante en fonction des subtils jeux de lumières. Un spectacle d'une singulière élégance qui défend une esthétique nouvelle dans la créativité chinoise contemporaine.
Philippe Oualid

pierre aimar
Mis en ligne le Lundi 29 Juin 2009 à 11:50 | Lu 947 fois

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