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Christa Sommerer & Laurent Mignonneau, exposition à la galerie Charlot, Paris, du 8 Janvier au 27 Février 2014

Artistes et chercheurs reconnus au niveau international, Christa Sommerer et Laurent Mignonneau sont des pionniers de l’art interactif.


Christa Sommerer a fait ses études en botanique et anthropologie à l’Université de Vienne, puis en sculpture à l’Université des Beaux-Arts de Vienne.
Laurent Mignonneau est diplômé de l’Académie des Beaux Arts d’Angoulême en art vidéo.
Ils se sont rencontrés en 1991 à l’Institute for Media, dirigé par Peter Weibel, pionnier de l’art digital et aujourd’hui président du ZKM de Karlsruhe.
Après une résidence artistique au NCSA (National Center for Supercomputing Application), Beckman Institute, Urbana, IL USA et au NTT-ICC (Inter Communication Center), Tokyo Japon, ils ont travaillé comme chercheurs au ATR (Advanced Telecommunications Research Laboratories) à Kyoto et au IAMAS (Institute of Advanced
Media Arts and Sciences) à Ogaki, Japon.
Ils sont diplômés du CAiiA-STAR à l’University of Wales College of Art, UK (avec Roy Ascott) et de l’Université
de Kobe au Japon.

Actuellement Sommerer & Mignonneau enseignent et dirigent le département «Cultures des interfaces» à l’University of Art and Design de Linz, Autriche.

Leur collaboration les a amené à la création de 20 oeuvres interactives, grâce auxquelles ils ont reçu des nombreux prix comme :
- «Wu Guanzhong Art and Science Innovation Prize» (pour «Escape») par le Ministre de la Culture de la Republique populaire chinoise en 2012
- «Golden Nica Prix Ars Electronica»
- «Ovation Award» de l’Interactive Media Festival Los Angeles
- «Multi Media Award’95» de la Multimedia Association, Japon
- «World Technology Award - Finalist» à The Arts of the World Technology Network, UK
- «PRIZE 2008 - uni:invent Award» prix du Ministère de la science et de la recherche en Autriche.

Leurs installations interactives sont symbole d’une époque («epoch making» - Toshiharu Itoh, NTT-ICC museum Tokyo) pour avoir su développer des interfaces naturelles et intuitives et appliquer des principes scientifiques comme l’intelligence artificielle, la complexité et les systèmes génératifs à leurs interfaces innovatrices.
Leur travail a été exposé au cours de plus de 200 expositions internationales. Leurs oeuvres font partie de collections publiques et privé dans le monde.

Life Writer

Christa Sommerer & Laurent Mignonneau - Life writer
Christa Sommerer & Laurent Mignonneau - Life writer
Life Writer est une machine à écrire vintage transformée en interface digitale. A travers les fonctions basiques de la machine, le spectateur peut interagir avec l’objet. La machine à écrire est posée sur une table ancienne ; une projection est orientée directement sur le papier.

Le mouvement du charriot de la machine à écrire étant directement lié au mouvement de l’image projetée, le spectateur a donc l’impression que la feuille de papier remplace l’écran d’ordinateur.
Quand le spectateur écrit un texte avec la machine à écrire, ce texte se métamorphose en formes de vie artificielles, qui apparaissent sur la feuille donnant l’impression de sortir directement de la machine.
Ces insectes bougent frénétiquement sur la feuille à la recherche de texte «à manger». Quand le spectateur tape d’autres textes, les créatures se précipitent dessus. Une fois rassasiées de textes, elles peuvent se reproduire jusqu’à remplir la surface de la feuille.
Le spectateur à également la possibilité d’éliminer les créatures : il peut les faire tomber du papier ou les faire rentrer dans la machine.

Les êtres sont programmés avec un algorithme génétique, elles sont donc semi-autonomes et suivent leurs propres lois internes de métabolisme et reproduction.
Le processus d’écriture de Life Writer donne vie à des pensées qui évoluent, s’échappent et se reconfigurent.
Life Writer est un oeuvre singulière grâce à l’utilisation des nouvelles technologies au travers d’un objet ainsi que dans la combinaison de technologies anciennes et nouvelles dans une interface utilisant un «média archeologique».
C’est aussi un exemple de création dans laquelle l’art interactif evolue vers le « living art ».
La création et la manipulation d’images visuelles captivantes et l’environnement interactif dans lequel les participants sont impliqués dans l’acte de création, font surgir des questions fondamentales autour de l’interaction de l’homme avec des machines de plus en plus intelligentes et l’évolution de la symbiose homme-machine.

Phototropy

Christa Sommerer & Laurent Mignonneau - Phototropy
Christa Sommerer & Laurent Mignonneau - Phototropy
Phototropy est une expression biologique afin de décrire la force qui permet aux organismes telles que les bactéries ou les plantes de suivre la lumière afin de se nourriture et donc de survivre.
Cette installation permet aux insectes virtuels de se reproduire grâce à cette lumière dirigée par le spectateur.
Ces créatures artificielles se battent pour elle, la suivent et en cherchent l’origine. Ainsi, elles suivent les gestes du spectateur afin de recevoir le maximum de nourriture-lumière.
Les artistes ont développé un système interne de détection de la lumière afin d’en mesurer sa position et son intensité provenant d’une lampe de poche sur un écran de projection.

Lumière : Source et danger
Après avoir acquis une certaine quantité de lumière extérieure, les insectes peuvent commencer à se reproduire par l’échange de leur code génétique...
Grace à un mouvement précis, le spectateur peut faire augmenter le nombre d’insectes en quelques secondes et créer un essaim volant, dont le mouvement ressemble à celui des papillons.
La vie et l’existence de ces insectes sont connectées à la source de lumière, sans laquelle ils disparaitraient ou flotteraient au sol.
Dans cette installation, la lumière est le moteur et la source de la vie, du developpement, de la reproduction, de l’évolution et du mouvement. Néanmoins, si les insectes arrivent à la source de lumière et y restent trop longtemps, la lumière devient un danger et les brûle.
Le spectateur a donc une responsabilité vis à vis des créatures : il doit en prendre soins.
S’il bouge la lampe trop rapidement, les insectes n’arriveront pas à le suivre, ni à se reproduire. S’il le fait trop lentement, au contraire, le temps de vie des insectes (naissance, reproduction et mort) sera trop court.
Phototropy interroge les notions de métamorphose et de vie. Il crée un lien entre la vie artificielle des insectes et la vie réelle des spectateurs à travers la lumière comme élément de connexion entre le réel et le virtuel, symbole de l’énergie et de la vie.

Informations pratiques

Galerie Charlot
47 rue Charlot
75003 Paris
www.galeriecharlot.com
du mardi au samedi de 13h30 à 18h30
jeudi nocturne jusqu'à 21h30


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Pierre Aimar
Mis en ligne le Samedi 7 Décembre 2013 à 19:22 | Lu 228 fois

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