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6 février au 17 mai. Hommage aux donateurs Nadia Khodossievitch-Léger et Georges Bauquier et Michel Verjux au musée Fernand Léger à Biot

Au soir du 13 mai 1960, il y a cinquante ans, une manifestation exceptionnelle inaugurait le musée Fernand Léger à Biot. Plus de cinq mille invités se pressaient à l’ouverture du premier musée monographique de la région, dédié à l’œuvre d’un des grands maîtres de l’art moderne. Sous le patronage de Picasso, Braque et Chagall, l’inauguration réunissait célébrités du monde littéraire et artistique, vedettes de cinéma et représentants politiques.


6 février au 17 mai. Hommage aux donateurs Nadia Khodossievitch-Léger et Georges Bauquier et  Michel Verjux au musée Fernand Léger à Biot

Nadia Khodossievitch-Léger et Georges Bauquier
Le musée Fernand Léger, conçu et porté avec ferveur par Nadia Léger, sa veuve et Georges Bauquier, son ami et assistant, marquait de son sceau le paysage culturel de l’époque. En 1969, dans un esprit de générosité, les fondateurs faisaient don à l’Etat français du bâtiment, du terrain et d’une collection riche de plus de trois cents œuvres.
Un demi-siècle plus tard, le musée national Fernand Léger se replonge dans son histoire pour célébrer son anniversaire. Outre une sélection d’archives faisant revivre le climat de fête de son ouverture et les grandes dates de son existence, l’exposition rend hommage aux donateurs, Nadia Léger et Georges Bauquier, avec des œuvres retraçant l’ensemble de leur carrière. Cette présentation inédite témoigne de leurs places essentielles au sein de l’Académie de Fernand Léger, tout en montrant la diversité et la spécificité de leurs recherches picturales. De Vitebsk à Paris, le regard de Nadia, muse et artiste, se nourrit des apports de l’avant-garde russe, entre révolution et modernisme. De son côté, le travail de Georges Bauquier instaure, par sa dimension graphique et son étude de la lumière, un dialogue privilégié avec la tradition classique.

Michel Verjux, Le mur, l'espace, l'œil, par Pascal Rousseau

[...] Michel Verjux s'est fait connaître, au milieu des années 80, par des installations de projecteurs de lumière blanche dans l'espace d'exposition. Cette proposition minimaliste - qui contrastait avec le retour en force de l'image à cette époque - pourrait se rapprocher d'une "mise au point", une entreprise de réglage. Réglage, bien sûr, dans le sens d'un ajustement technique (comme on dit régler une intensité, un focus, avec un soin tout particulier accordé au contexte physique de l'exposition) mais aussi selon une acception plus éthique ou philosophique (se donner des règles, dévoiler les codes de la représentation, expliquer "les raisons de faire quelque chose plutôt que rien"). L'artiste qui a fait de la lumière son outil de prédilection tient à préciser qu'il ne travaille pas sur la lumière (un motif) ou avec la lumière (un medium) mais par éclairage (un dispositif). Qu'éclaire-t-il au juste ? Verjux ne présente pas de sculptures ou de peintures, il montre l'espace où déambule le spectateur selon un parti pris constructiviste où chacun de nous construit les "règles" d'ajustement de son expérience face au réel. Préférer l'éclairage à la lumière, c'est révéler non pas une forme mais une vérité de la situation, des acteurs et des multiples paramètres de l'espace dans lesquels s'inscrit notre vision de l'œuvre. Sans zèle didactique, avec un goût de l'évidence géométrique, l'artiste révèle le propre jeu de l'exposition par des stratégies minimales de "monstration". Ce terme, qu'il aime à employer, résonne avec démonstration (demonstratio, "action de montrer") car les éclairages de Michel Verjux sont moins des arpentages de la vision que les apprentissages d'un sens critique de la relation. C'est en cela qu'ils sont salutaires dans un univers des objets et des images toujours plus séduisants, bavards et ventriloques.

Le texte de Pascal Rousseau est accessible dans son intégralité sur le site
www.musees-nationaux-alpesmaritimes.fr

HOMMAGE AUX DONATEURS
Nadia Khodossievitch-Léger et Georges Bauquier
MICHEL VERJUX
Le mur, l'espace, l'œil

Expositions du 6 février au 17 mai 2010
MUSÉE NATIONAL FERNAND LÉGER
Chemin du Val de Pome - 06410 Biot
T 04 92 91 50 30 - F 04 92 91 50 31

Tous les jours de 10h à 17h (18h à partir du 2 mai)
sauf le mardi, le 25 décembre et le 1er janvier
www.musee-fernandleger.fr

pierre aimar
Mis en ligne le Lundi 1 Février 2010 à 18:06 | Lu 1526 fois

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